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La ville de Sarh franchit un pas décisif dans sa quête d’un environnement propre et durable. Ce mercredi 18 juin, la commune a procédé à l’installation officielle de 30 comités d’assainissement, couvrant l’ensemble des six arrondissements de la capitale du Moyen-Chari. Une initiative citoyenne qui marque une nouvelle ère dans la gestion communautaire de l’hygiène urbaine.

Chaque comité, composé de 17 membres, incarne une véritable cellule de veille environnementale à l’échelle des quartiers. Le dispositif inclut un bureau de 10 personnes, un conseiller (cheffe ou chef de quartier) et 6 membres volontaires, tous désignés pour fédérer les efforts des populations autour d’un objectif commun : faire de Sarh une ville propre, agréable et respectueuse de la dignité humaine.

Dans un discours empreint de détermination, le maire de la ville, Mahamat Boka Ramadane, a lancé un appel fort à l’engagement collectif : « Une belle ville, c’est une ville propre. Une ville vivable, c’est une ville propre. »

Dans la foulée de cette cérémonie, un concours inédit a été annoncé : celui des cinq quartiers les plus propres de la commune. Cette compétition citoyenne, dotée de primes incitatives allant de 75 000 à 500 000 FCFA, vise à encourager la participation active des habitants, tout en insufflant un esprit d’émulation positive entre les différents arrondissements.

Au-delà d’un simple défi d’hygiène, cette initiative traduit une volonté politique forte de placer les populations au cœur des politiques urbaines. Elle vient également rappeler que la salubrité d’une ville n’est pas l’affaire exclusive des autorités, mais le reflet d’un contrat social entre les élus et les citoyens.

En s’appuyant sur la proximité des comités et sur le sens du devoir communautaire, la municipalité de Sarh entend transformer les mentalités et réhabiliter l’espace public en un lieu de vie digne, inclusif et porteur d’avenir. Ce projet, au croisement de l’action publique et de l’engagement citoyen, s’annonce comme une réponse concrète à la dégradation de l’environnement urbain et un levier d’éducation civique. L’enjeu est clair : redonner à Sarh son éclat d’antan, en faisant de chaque quartier un acteur de sa propre transformation.

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Correspondance – Voix du Grand Moyen Chari

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