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Sous l’égide de l’Union Africaine, un atelier stratégique réunira du 24 au 26 septembre 2025, au Caire en Égypte, les représentants des pays africains autour d’un triptyque majeur : climat, paix et sécurité. Le Tchad, pays sahélien en première ligne des bouleversements climatiques, ne compte pas y aller les mains vides.

Ce mardi 23 septembre, Ndilabaye Ngarmadje, expert tchadien engagé sur les questions environnementales et humanitaires, quitte N’Djamena pour porter la voix du Tchad à cette rencontre continentale décisive. Invité par l’Union Africaine, il défendra trois projets d’envergure, susceptibles d’être financés par le Fonds vert pour le climat, mécanisme crucial pour les pays vulnérables.

À travers ces propositions concrètes, le Tchad ambitionne non seulement de renforcer la résilience climatique des communautés les plus exposées, mais aussi de consolider la paix dans des zones fragilisées par les tensions sociales, les conflits intercommunautaires et la raréfaction des ressources naturelles.

Ndilabaye Ngarmadje est attendu pour défendre trois projets phares:

  1. Renforcement de la résilience climatique et consolidation de la paix au Tchad ciblant les régions du Logone Oriental, Logone Occidental, du Mandoul et du Moyen-Chari. Ce projet d’une durée de 6 ans vise à créer une synergie entre adaptation climatique et résolution pacifique des conflits.
  2. Renforcement de la résilience climatique de la population du Moyen-Chari d’une durée de 5 ans, ce projet cherche à appuyer les efforts locaux en matière d’adaptation, en particulier dans une zone où l’insécurité alimentaire et les déplacements internes se multiplient sous l’effet des chocs climatiques.
  3. Accès durable à l’eau potable et à l’assainissement dans la ville de Sarh, inscrit dans une logique de développement urbain durable, ce troisième projet vise à améliorer les conditions de vie dans la ville de Sarh sur 5 ans, en favorisant l’accès à l’eau et à des infrastructures d’assainissement adaptées. c’est un plaidoyer pour une justice climatique que portera le représentant tchadien. Car les populations du sud du Tchad, pourtant peu émettrices de gaz à effet de serre, subissent de plein fouet les impacts du dérèglement climatique : sécheresses prolongées, conflits pour l’accès aux ressources, dégradation des écosystèmes et insécurité croissante.

Dans un contexte régional tendu, où climat et sécurité sont désormais indissociables, cette participation du Tchad au Caire marque un tournant. Le pays entend faire entendre sa voix pour que l’Afrique ne soit pas seulement spectatrice, mais actrice d’une transition juste et résiliente.

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Correspondance – Voix du Grand Moyen Chari

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