Réalisations, blocages, projets à venir… Les responsables des services déconcentrés de l’État se sont retrouvés ce 23 septembre à la mairie de Sarh pour un grand exercice de vérité. Au menu : huit mois d’activités passés au crible, et déjà des pistes tracées pour préparer 2026.
La salle de réunion de la mairie de Sarh avait des allures de tribunal du développement ce mardi. Face au délégué général du gouvernement auprès de la province du Moyen-Chari, Abderamane Ahmat Bargou, les chefs de service se sont succédé pour présenter leurs bilans. Santé, éducation, finances, agriculture, infrastructures, droits humains… tout y est passé.
Plus qu’une simple formalité administrative, l’exercice s’est voulu un moment de lucidité. Quels progrès ont été réalisés ? Quelles difficultés freinent encore l’action publique ? Et surtout, comment dessiner les perspectives pour 2026 ?
Dans son adresse, le délégué général n’a pas mâché ses mots : « Ne me parlez pas seulement des petites activités du quotidien. Nous avons besoin de projets clairs, chiffrés, avec leurs besoins et leurs contraintes. C’est cela qui doit guider la programmation budgétaire de l’année prochaine », a-t-il lancé.
Date butoir : le 15 octobre 2025. Chaque service devra déposer un dossier complet, capable de nourrir la planification et de convaincre.
Au-delà des bilans, un sujet sensible est revenu sur la table : la situation salariale du personnel d’appui dans plusieurs circonscriptions administratives. « Il faut trouver des solutions rapides », a martelé le délégué général, conscient que sans motivation des agents, aucune stratégie ne tient debout.
Cloturant cette assise, M. Ahmat Bargou a appelé à l’ambition : « Le Moyen-Chari doit anticiper la décentralisation et montrer l’exemple. Nous devons être parmi les provinces pilotes, dans le sillage des orientations données par le chef de l’État. »
Dans la salle, les responsables ont pris note. Les jours qui viennent diront si les promesses se transformeront en projets solides. Mais une chose est sûre : le rendez-vous de Sarh aura marqué un tournant dans la manière de penser l’action publique dans la province.
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Correspondance – Voix du Grand Moyen Chari
