Vacci

Loin des discours officiels et des cérémonies de lancement, la lutte contre la poliomyélite se mène aussi dans les ruelles, devant les maisons closes et auprès des parents hésitants. C’est cette réalité que l’exécutif communal de Sarh a choisi d’affronter, en se rendant lui-même au chevet des cas de refus enregistrés lors de la campagne de vaccination lancée le 20 juin dernier.

Sous l’égide du Maire de la Commune de Sarh, M. Mahamat Boka Ramadane, la campagne vise non seulement à vacciner contre la poliomyélite, mais également à administrer la vitamine A et le Mebendazole, dans un élan de prévention globale. Pourtant, malgré un déploiement organisé et soutenu, deux cas de refus ont été signalés dans le 5e arrondissement de la ville.

L’information, transmise par le médecin-chef de district et le délégué d’arrondissement, n’a pas laissé l’administration municipale indifférente. M. Mahamat Boka Ramadane, Maire de la commune de Sarh, accompagné de son équipe, a tenu à constater de visu la situation. Son geste, plus qu’un simple déplacement, traduit une volonté de proximité et de dialogue face à la fragilité du lien entre services publics et citoyens.

Sur le terrain, le constat est mitigé. Dans le premier ménage, l’absence des parents n’a pas permis l’administration du vaccin à l’enfant concerné. En revanche, le second cas a pu être résolu grâce à une approche participative et bienveillante, menée en collaboration avec les autorités locales. Après discussion, l’enfant a été vacciné un petit geste en apparence, mais une grande victoire pour la santé publique.

Ce micro-événement met en lumière un défi de taille : l’hésitation vaccinale, souvent nourrie par la peur, la désinformation ou des croyances mal fondées. Face à cela, le rôle des autorités locales devient central. Non seulement elles doivent garantir l’accès aux soins, mais elles doivent aussi, et surtout, recréer un climat de confiance.

En s’impliquant personnellement, la Mairie de Sarh adresse un message fort : la santé des enfants ne souffre d’aucune compromission. Dans un contexte où la moindre faille peut relancer une maladie presque éradiquée, chaque dose administrée est une barrière de plus contre la résurgence de la poliomyélite.

“Un seul enfant non vacciné, c’est toute une communauté en danger”, pourrait résumer l’engagement de la commune. Pour cela, l’appel est lancé à tous les citoyens : ouvrez vos portes, écoutez les agents de santé, protégez vos enfants.

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Correspondance – Voix du Grand Moyen Chari

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