
Dans un contexte de défis socio-économiques persistants, plus de cent jeunes de Sarh ont répondu à l’appel d’une formation inédite sur le volontariat, organisée par le Programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) et l’Organisation des Jeunes Bâtisseurs Tchadiens (OJBT). Objectif : éveiller les consciences et insuffler une nouvelle dynamique d’engagement
Ce mardi 3 juin 2025, à Sarh, la jeunesse du Moyen-Chari a fait preuve d’un engagement remarquable à l’occasion d’une session de formation initiée par le VNU et l’OJBT. Une rencontre marquée par l’espoir, la parole libérée, et surtout, la volonté d’agir.
Dans une salle vibrante de promesses, ils étaient plus d’une cinquantaine : jeunes diplômés, membres d’associations, simples citoyens venus pour écouter, à questionner, à réfléchir au rôle qu’ils peuvent jouer dans la construction d’un Tchad plus résilient. La formation, loin d’être un cours magistral, s’est voulue interactive, ancrée dans le réel, ponctuée de témoignages et d’appels à l’action.
Mouederomte Mbaidedjibe, coordonnateur national de l’OJBT, a ouvert la session avec une parole forte :
« Être volontaire, ce n’est pas travailler gratuitement. C’est bâtir avec ses mains nues, c’est croire à la valeur de l’effort pour transformer son pays. »
Il a rappelé que le développement durable, bien loin d’un slogan, exige un engagement lucide autour de trois priorités : l’autonomisation économique, la cohésion sociale et la préservation de l’environnement.
Dans le même élan, Zianserbe Nafou Jérémie, Coordinateur pays du Programme VNU, a livré un plaidoyer vibrant en faveur du volontariat comme levier d’insertion et de transformation sociale. « Le volontariat, c’est une école de la vie. C’est là qu’on apprend à diriger, à coopérer, à rêver collectivement. »
Il a invité les jeunes à ne pas attendre les offres d’emploi mais à faire du volontariat un tremplin pour créer leur propre chemin.
L’émotion a culminé lorsque Casimir, jeune diplômée en Géographie, a pris la parole : « Aujourd’hui, j’ai compris que je peux agir, même sans emploi. Je repars avec un objectif : m’engager dans mon quartier, aider, construire. »
Ses mots ont trouvé un écho immédiat dans les cœurs.
Au-delà des discours, cette journée a semé les graines d’une jeunesse en mouvement, prête à se relever et à relever son pays avec elle. Dans les rues de Sarh, une promesse a germé : celle d’un volontariat fort, structuré, audacieux, qui fait de chaque jeune un artisan de paix.
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Correspondance – Voix du Grand Moyen Chari