CNDH1

Briser l’omerta et redonner une voix aux victimes. C’est l’objectif affiché par la mission spéciale de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), présente depuis le 14 mai dans le ressort de la cour d’appel de Sarh. Conduite par Madame Shera Sandra, commissaire et vice-présidente de la sous-commission chargée de la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales, cette mission sonne comme un appel à l’action face à un fléau longtemps ignoré : les violences sexuelles.

Dans cette partie du Tchad, où les victimes continuent trop souvent de souffrir en silence, par peur ou par honte, la CNDH veut provoquer un sursaut collectif. « Il n’est plus question que les victimes soient muselées, stigmatisées ou abandonnées à leur sort », a martelé Shera Sandra, dénonçant avec fermeté l’indifférence et les menaces qui entourent encore les survivants de violences sexuelles.

Parmi les actions envisagées : un accompagnement juridique, un système de suivi personnalisé pour les cas à haut risque, et la mise en place d’espaces sûrs pour recueillir la parole des survivants. Des mesures ambitieuses, mais cruciales pour inverser la tendance.

Dans une société où les traditions pèsent encore lourd, ce combat s’annonce difficile. Mais à Sarh, un pas vient d’être franchi. Un pas vers la justice. Un pas vers la réparation. Un pas vers le courage de parler.

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Correspondance – VOix du Grand Moyen Chari

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