Ce lundi 1er septembre 2025, la grande salle du palais des arts et de la culture « Ngarta Tombalbaye » de Sarh s’est transformée en carrefour de dialogue et d’espérance. Autorités, éleveurs, agriculteurs et leaders communautaires venus du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mandoul et du Moyen-Chari se sont retrouvés autour d’un sujet aussi sensible que vital : la relecture du projet de code pastoral.
Sous la présidence du ministre de l’Élevage et de la Production Animale, Pr Abderahim Awat Ateïb, accompagné du secrétaire général provincial du Moyen-Chari, Fidèle Kodé Ngolo, la cérémonie d’ouverture a été marquée par des discours appelant à l’unité et à la responsabilité. Le maire de la ville de Sarh, Mahamat Boka Ramadane, a souhaité la bienvenue aux participants avant que Soumaine Albachar Algoni, représentant du Conseil National de Concertation des Promoteurs Ruraux du Tchad, ne lance un message fort : « Mettons de côté nos égos, nos différences et nos appartenances sociales afin d’être objectifs dans ces travaux ».
Adopté par l’Assemblée nationale en 2014, le projet de code pastoral vise à encadrer l’utilisation des terres, sécuriser les producteurs agro-pastoraux et, surtout, prévenir les conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs. Sa mise en œuvre est perçue comme un outil de paix et de cohabitation pacifique.
En ouvrant officiellement les travaux, le ministre Abderahim Awat Ateïb a tenu à rappeler la portée de ce processus participatif : « Bien que participative et inclusive, cette relecture doit tirer les leçons du passé afin que le texte qui en résultera soit mieux compris, mieux appliqué et mieux accepté ».
Pendant deux jours, les participants plancheront sur les dispositions de ce code, en quête d’un équilibre juste entre les besoins des agriculteurs et ceux des éleveurs. La cérémonie, empreinte de solennité, a aussi laissé place à une touche artistique avec une prestation de la troupe théâtrale Mandargué, rappelant que la culture peut être un pont vers le dialogue et la paix.
Au-delà d’un simple atelier, ce rendez-vous de Sarh ouvre une fenêtre d’espoir : celui d’un code pastoral revisité, mieux adapté et porteur de solutions durables pour les communautés rurales.
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Correspondance – Voix du Grand Moyen Chari
