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 En vaccance parlementaires, les élus du Barh kôh, à savoir Ngandéré Djimé et Madtoingué Belelngar ont rencontré, ce vendredi 15 août, les chefs de services de l’hôpital régional de Sarh. Entre manque de moyens, surcharge de travail et difficultés matérielles, la visite a mis à nu des réalités parfois dures mais incontournables.

L’objectif était clair : aller au-delà des discours officiels et constater de visu les réalités quotidiennes que vivent médecins, infirmiers et usagers. « En tant que parlementaires, notre rôle est de contrôler l’action gouvernementale, et la santé n’est pas en marge. Ce cadre vous est offert pour évoquer vos difficultés », ont expliqué les élus.

Et les difficultés ne manquent pas. Les chefs de services ont dressé une liste longue comme le bras : insécurité des agents sur le terrain, coûts exorbitants de l’énergie, absence de subventions pour la gratuité des soins, surcharge de patients qui ralentit le travail, manque de personnel qualifié, sans oublier un incivisme inquiétant des usagers affectant l’hygiène et l’assainissement de l’hôpital.

À la maternité, le constat est encore plus alarmant : pas de kits de césarienne, absence de banque de sang, pas de couveuses pour les nouveau-nés. En anesthésie et réanimation, les produits anesthésiques se font rares et les appareils de réanimation manquent cruellement. Quant à la pédiatrie, elle fonctionne sans médecins spécialisés, uniquement avec des généralistes.

Seule note positive, un don récent de l’UNFPA qui a permis l’installation d’une unité transfusionnelle, un outil vital pour sauver des vies et dont la vulgarisation pour la garnir en poches de sang reste un défis à relever.

La rencontre s’est conclue par une visite guidée de quelques services notamment la pédiatrie, la réanimation, la maternité où les députés ont pu toucher du doigt les réalités qu’on leur avait décrites. Une immersion nécessaire, qui rappelle que derrière les murs de l’hôpital de Sarh, se jouent chaque jour des batailles pour la vie. Et que sans moyens suffisants, ces batailles restent inégalement armées.

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Correspondance – Voix du Grand Moyen Chari

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