
À Sarh, le rouge éclatant des fleurs de flamboyant n’est pas qu’un spectacle pour les yeux. Il sonne comme une alerte douce mais ferme : les grandes vacances approchent, tout comme la saison des pluies. Ce double signal marque une transition importante, surtout pour les élèves.
Dans les quartiers et les écoles, les cartables commencent à se refermer. Pour beaucoup de jeunes, l’heure est à la reconversion temporaire : petits métiers, commerce ambulant, ou aide dans des ateliers pour générer des revenus. D’autres, plus nombreux encore, prennent la route vers les villages. Là-bas, les champs les attendent. Le manioc, le mil et le maïs n’attendent pas. Il faut labourer, semer, et espérer une bonne récolte.
Les anciens de Sarh, témoins d’innombrables saisons, reconnaissent ce cycle immuable. Le flamboyant, arbre emblématique de la ville, est devenu au fil du temps un repère silencieux de cette période charnière entre apprentissage scolaire et labeur agricole.
À Sarh, l’avenir s’écrit aussi dans les sillons de la terre et le rouge des pétales. Cependant il faut noter que ces flamboyants sont en voie de disparition. Un appel a mobilisation pour la conservation de ces flamboyants est lancé a tous les niveaux.
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Correspondance – Voix du Grand Moyen Chari