
À l’occasion de la Journée internationale du Travail, la ville de Sarh s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir, à la place de l’Indépendance, une célébration empreinte de solennité, de revendications et de reconnaissance. Sous la houlette du Délégué général du gouvernement auprès de la province du Moyen-Chari, Abderaman Ahmat Bargou, les travailleurs de tous horizons ont communié autour des valeurs de justice sociale, de solidarité et de progrès partagé.
Dans une atmosphère fraternelle, les représentants des principales centrales syndicales : l’Union des Syndicats du Tchad (UST), la Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT), la Confédération Syndicale des Travailleurs du Tchad (CSTT), entre autres ont tour à tour exprimé les attentes pressantes de leurs mandants. Conditions de travail dignes, revalorisation salariale, couverture sociale élargie, accès équitable à la formation continue : autant de doléances réitérées avec conviction et dignité.
Prenant la parole avec gravité, M. Ahmat Bargou a salué le rôle inestimable des figures historiques du syndicalisme tchadien, rendant hommage à leur combat pour les droits des travailleurs. « La Fête du Travail ne saurait se réduire à une simple commémoration. Elle doit être un temps de bilan, de dialogue franc et de construction d’un avenir commun entre l’État, les employeurs et les travailleurs, dans le sens d’un développement durable », a-t-il affirmé avec force, sous les applaudissements nourris de l’assistance.
Le point d’orgue de cette journée a été le grand défilé des institutions publiques, entreprises privées, établissements bancaires et unités industrielles. Dans une cadence maîtrisée, les différents corps professionnels ont fait montre de leur fierté d’appartenir au monde du travail, sous le regard admiratif des autorités et du public.
Au-delà des discours et des marches synchronisées, cette fête du 1er mai à Sarh aura été, avant tout, une tribune pour rappeler que le progrès économique ne peut s’affranchir de la dignité des travailleurs, véritables bâtisseurs de la nation.
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Correspondance – Voix du Grand Moyen Chari